Xref: utzoo can.general:1802 can.politics:2808
Path: utzoo!attcan!utgpu!jarvis.csri.toronto.edu!neat.cs.toronto.edu!derome
From: derome@cs.toronto.edu (Philippe Derome)
Newsgroups: can.general,can.politics
Subject: Re: Nuremberg Laws (Was: Re: STOP Signs)
Message-ID: <89Sep28.163819edt.2386@neat.cs.toronto.edu>
Date: 28 Sep 89 20:39:01 GMT
References: <1989Sep6.222038.2707@gpu.utcs.utoronto.ca> <1178@mannix.iros1.UUCP> <7818@microsoft.UUCP> <1989Sep24.234330.5492@ccu.umanitoba.ca> <89Sep25.142059edt.2368@neat.cs.toronto.edu> <1989Sep26.165138.1833@ccu.umanitoba.ca>
Distribution: can
Organization: Department of Computer Science, University of Toronto
Lines: 97

In article <1989Sep26.165138.1833@ccu.umanitoba.ca> salomon@ccu.umanitoba.ca (Dan Salomon) writes:
>derome@cs.toronto.edu (Philippe Derome) writes:

>
>>Le gouvernement du Quebec a laisse impunis de nombreux violateurs
>>de ses lois (illegalites dans l'ecole et l'affichage).
>>Les Nazis auraient ete sans doute plus vigilants, non?
>
>The only good thing that came out of the NAZI holocaust was that we
>learned how far racism could go if left unchecked.  As a result of NAZI
>excesses many racist and antisemitic laws in Canada and the US were
>abolished.  But laws can still be racist even if they are not full
>blown NAZIism.  When someone makes reference to the NAZIs it is a
>reminder of where racism leads.

J'argumentais que les lois linguistiques du Quebec ou que les quebecois
supportant ces lois n'etaient pas racistes. Les lois d'affichage
s'appliquent egalement aux francophones qui auraient voulu plaire
a une clientele anglophone. Ils sont eux aussi penalises. Les articles
sur l'affichage mettent les langues autres que le francais dans une autre
categorie. Dans le sens que cette separation le`se les desirs (et droits)
des anglophones, ils sont victimes de discrimination. Est-ce bien clair?
j'admets ceci. Pour moi toutefois, discrimination n'implique pas racisme. 

Un dictionaire anglais que j'ai sous la main, Webster, cite
que le racisme est une croyance que la race determine des traits
de caractere et de personnalite chez l'etre humain qui varient
d'une race a l'autre et une croyance qu'une race est superieure a une
autre.

J'avoue que c'est restreint, mais ca s'applique au nazisme et au Ku KLux
Klan. Les Quebecois francophones ne devraient pas s'identifier a une race
(toutefois il y a eu peu de mariages avec d'autres groupes que descendants
de France). S'ils le faisaient par erreur, -le racisme est une croyance-,
ils ne croient pas pour la plupart a des differences entre les races, ni ne
croient qu'ils font partie d'une qui soit superieure a celle des anglais
ni meme l'inverse. 

Vous aurez sans doute envie de dire tout au moins que les Quebecois
font preuve de discrimination injustifiee et abusive. Mais je crois
que c'est un autre debat.

>
>>Plusieurs nationalistes contrairement a ces commercants ont ete
>>mis en prison en 1970 sans proces (lors de la crise du FLQ).
>>Le meritaient-ils?
>
>You forget that during the FLQ crisis, mailbox bombs were going off in
>the streets (with some casualties), political hostages were kidnapped,
>and executions were threatened and one was carried out.  The roundup of
>suspects seemed more reasonable at the time.

Je ne l'ai pas oublie; j'ai simplement omis de le mentionner. Il y a eu
2 victimes decedees, un diplomate britannique et un ministre (Cross et Laporte).
L'argument que vous mentionnez est celui presente officiellement par
les representants du gouvernement federal au pouvoir. Leurs raisons
d'inquietude reposaient sur des informations confidentielles de leurs
services de securite. Ces informations n'ont pas ete presentees 
hors des proches de Trudeau. Il en suit que de nombreuses sources
tant au Canada anglais qu'au Canada francais ont interpretes les
evenements comme un abus de pouvoir injustifie des liberaux de Trudeau.
Ces sources pretendent que Trudeau s'est servi de la crise a
des fins politiques, notamment s'attaquer au mouvement separatiste
democratique. Il reste que les opinions sur ce sujet sont assez
etendues et dependent en partie de partisanerie politique.

>
>>Ce qu'ils peuvent vouloir, c'est garder eleve le pourcentage de la population
>>francophone.
>
>When Quebec joined Canada it was 50% Anglophone and 50% Francophone.
>For years the proportion of Francophones increased, and in the 1970's
>it hit about 75% depending how you count.  Then it stalled, and started
>slowly decreasing.  The ardent nationalists will tolerate no fluc-
>tuations in the percentage of Francophones.  It must only increase.
>When it hits 100% then they will be happy.

Encore une fois, vous abusez. Donnez-moi des references a vos chiffres,
s'il vous plait. Please give me proof of your 50-50% English-French
numbers on Quebec.
Je crois qu'il est raisonable de penser que des chiffres pres des votres
s'applique a une certaine periode du 19e siecle dans les villes de Montreal
et de Quebec, mais je doute fort que cela s'applique a la population
entiere. Nommez-moi un Quebecois qui desire qu'il n'y ait que des
francophones au Quebec. Vous plaisantiez sans doute. Cela dit, je crois
qu'un bon nombre de Quebecois considere les proportions actuelles
acceptables; ils ne veulent pas voir la population francaise baisser comme
ils en ont ete temoins dans les autres provinces et en Nouvelle-Angleterre.
Le fait que les immigrants choisissent bien souvent l'anglais inquiete
certains Quebecois francophones nationalistes.

Je crois qu'une volonte politique d'un peuple de maintenir sa superiorite
demographique pour assurer son avenir est un objectif louable quand il
se fait a l'interieur des limites du respectable.


Philippe Derome